Colloque International du CTC
DES DEFIS A RELEVER
Tenu
au mois de mai écoulé, le Colloque international pour la commémoration du 50e
anniversaire de l’Organisme National de Contrôle Technique de la Construction
(CTC) s’est déroulé en présence des ministres des Travaux Publics, des
Transports, du Numérique et des statistiques, du ministre délégué auprès du
Premier ministre chargé de l’économie de la connaissance et des start-up et le
directeur général des équipements publics au ministère de la défense nationale
ainsi que des experts et chercheurs internationaux.
Outre ce panel de qualité,
il a été réhaussé par la présence du premier responsable du secteur de
l’Habitat, Mohamed Terek Belaribi, dont l’événement a été placé sous son
patronage.
Le
colloque s’est déroulé en trois étapes dont la première s’est caractérisée par
une thématique technique inhérente à l’activité propre du CTC. Elle a eu comme
objectif d’arriver à l’intensification et l’encouragement des efforts ainsi que
l’engagement des spécialistes concernés en matière d’échange d’informations et
d’expertises.
Aussi,
l’exposé des avancées technologiques et les évolutions que le CTC a connues en
Algérie par les responsables de « cet outil majeur » de l’habitat et de
la construction.
De
ce point de vue, les intervenants ont eu à rappeler le rôle du CTC, depuis sa
création, dans la satisfaction des exigences des services publics, outre sa
participation à l’évaluation des dégâts découlant des différentes catastrophes
naturelles comme le séisme de Chlef en 1980 et celui de Boumerdès en 2003,
notant que le « le CTC est une institution qui active depuis 50 ans
pour mettre en œuvre les normes réglementaires de sécurité et de protection des
populations » ont-ils souligné.
Sur
ce même plan, le Ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville n’a pas
manqué de rebondir sur le sujet en énumérant les missions et réalisations
accomplies par le CTC, depuis la réalisation des contrats de coopérants, la
mise en place du Règlement Parasismique Algérien en 1981 et son actualisation
en 2003, l’évaluation des dégâts de Chlef et de Boumerdès, avant de relever les
interventions du CTC dans les grands travaux de réalisation du complexe
olympique Mohamed Boudiaf, le Mémorial du Martyr, les universités jusqu’à
Djamaâ El-Djazaïr.
Comme
défis et enjeux, le CTC se fixe une contribution effective à l’effort de l’Etat
dans la résolution de la crise de logement.
Un
impératif global que Mohamed Tarek Belaribi a eu à mettre en avant, rappelant à
l’audience que les plus hautes autorités du pays accordaient une importance
accrue à son secteur, soulignant que le président de la République s’était
engagé dans un programme d’un million de logements, toutes formules confondues.
Raison
pour laquelle, le ministre ne manquera pas de mettre en valeur « les
vertus de cet outil majeur » aux mains du secteur, auquel est vouée
l’impérieuse mission de contrôle, dans un esprit de « Compétence,
Technicité et de Crédibilité », expliquera-t-il.
Partant,
le volet de la formation au sein du CTC, reste de mise, qui mette en évidence
les efforts du secteur en matière de renforcement des mécanismes nécessaires
pour le contrôle de la qualité de construction à travers une nouvelle stratégie
de formation et de perfectionnement des compétences et du développement des
procédures organisationnelles et techniques.
Notons
que des professeurs experts ont eu à intervenir durant ce colloque, en
visioconférence et en présentiel, sur des thématiques diverses. C’est le cas
des professeurs CHAKER et BENDIMERED qui ont présenté respectivement, à partir
des USA, un exposé au sujet de la résilience et de « l’évolution de la
réglementation parasismique », et la « vulnérabilité, risque et
résilience ». Des communications percutantes ont été également présentées
par des spécialistes présents au colloque. Il s’agit notamment de l’experte
MERAD MYRIAM venue de France qui a traité la question des « risques
naturels et technologiques », de l’expert BOURAHLA qui abordé le thème du
BIM, ainsi que des experts BELARBI RAFIK et DALI BACHIR qui sont venus de
France pour parler respectivement de la « Conception architecturale des
bâtiments pour un environnement et un microclimat urbain durable » et du
« Monitoring des structures ».
La deuxième étape notable de la conférence a
consigné une cérémonie solennelle de signature de conventions de partenariat
avec des start-up. A ce niveau, il y a lieu de retenir qu’au même titre de la
signature d’une convention de partenariat entre le ministère de l’Habitat, de
l’Urbanisme et de la Ville et le ministère délégué auprès du Premier ministre
chargé de l’économie de la connaissance et des Start-up, une autre convention a
vu le CTC conclure des accords avec plusieurs start-up.
Il
est à noter que par le truchement du mémorandum paraphé par la ministre de
l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville, Mohamed Tarek Belaribi, et le
ministre délégué auprès du Premier ministre chargé de l’économie de la
connaissance et des Start-up, Yacine El-Mahdi Oualid, les deux secteurs
s’engagent à œuvrer au renforcement de la coopération institutionnelle et la
création et la mise en œuvre d’un cadre de travail approprié en vue de
développer l’innovation et accroître le niveau de contribution des start-up.
De
même, faut-il relever que les deux parties aspirent à instaurer un
environnement à même d’aider les start-up à développer des produits ou des
services à haute valeur ajoutée pour le secteur du bâtiment.
Également,
le document signé vise à encourager la création des nouvelles structures pour
les start-up, bénéficier des capacités du marché du bâtiment et mettre en place
un écosystème d’appui aux entreprises innovantes dans ce domaine.
Dans ce sens, Yacine Oualid n’a pas été sans relever l’importance du mémorandum, notamment dans le cadre de l’orientation en place pour la réalisation de villes intelligentes qui ont besoin des moyens novateurs en matière d’habitat et de prévision et de gestion des catastrophes naturelles, estimant que « Cette coopération permettra de transférer les technologies qui existent théoriquement au niveau des start-up relevant du secteur de l’habitat et de bénéficier des marchés de ce secteur », dira-t-il à la presse.
Pour
sa part, le ministre de l’Habitat expliquera que le document signé était de
nature à « renforcer la contribution du secteur au développement de
l’économie nationale, en offrant la chance aux jeunes innovateurs, et de la
complémentarité entre les deux domaines en termes de modernisation de la
construction et de l’urbanisme », a-t-il affirmé.
A
noter que différents accords ont été signés par le Président Directeur Général
du CTC, Boumediene OUKACI, et les gérants des start-up concernées,
respectivement Mme Hadjer
Boumeshed, M. Younes Maarouf et M. Mohamed Mehdi Mehaya.
Enfin,
de nature symbolique, la troisième phase du colloque a consisté en la
distinction des anciens cadres du CTC et en un hommage vibrant de Mohamed Tarek
Belaribi à Mohamed Khaoua et Djamel Foul, le premier considéré, à juste titre,
comme le fondateur du CTC, et le second dont le ministre confiera être « fier
d’être un de ses élèves et bénéficié de son expertise ».
Belaribi conclura, enfin, en saluant les
efforts, « l’abnégation et le niveau d’engagement des 800 ingénieurs du
CTC, dont 200 spécialistes dans les grands ouvrages ».